Moulinvest, Chiffre d’affaires consolidé 2016-2017

Source:
Fordaq JT
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Parmi les scieurs français, certains se risquent à fabriquer des produits de construction élaborés. Les Fils de Cyrille Ducret fournit du mur cloué, mais Moulinvest avait carrément franchi le pas de la conduite d'opérations de construction, une première pour l'instant pas concluante à en croire les commentaires sur les résultats de l'exercice 2016-2017. 

Pour donner un ordre d'idée, Groupe Gascogne, c'est un peu plus de 400 millions d'euros de chiffre d'affaires, et la division bois plus de 70 millions. Parmi les scieurs de résineux leaders français, Moulinvest est couramment cité après le trio de tête PiveteauBois et Siat (au dessus de 100 millions d'euros de CA) et Monnet-Sève. Mais avec sa politique d'investissement dans les secteurs bois énergie et imprégnation, Moulinvest se rapproche des 60 millions de CA, dont 20 réalisés par l'activité de scierie. 

Le chiffre d'affaires consolidé 2016-2017 fait apparaître ne sera consultable en détail en ligen qu'après le 7 décembre prochain. Pour l'heure un communiqué donne des précisions sur l'évolution des chiffres d'affaires respectifs des divisions du groupe. On y a droit parce que Moulinvest est coté en bourse. C'est pareil d'ailleurs pour Groupe Gascogne mais cela reste une exception dans la filière bois en France. 

Pour ce qui concerne Moulinvest, on se demande comment le groupe parvient à augmenter sensiblement son CA dans le bois énergie et notamment les granulats (pellets) alors que les prix du pétrole sont bas, les prix du pellet également en conséquence. Il se peut que cela tienne à des contrats d'approvisionnement signés précédemment. 

Le poste de la conduite et de réalisation de chantiers a été plus que divisé par deux en l'espace d'un an, passant de 4,3 millions d'euros à 1,8 millions d'euros. C'est une nette inflexion. A l'autre bout de l'Amérique, un groupe émergent intègre toutes les opérations, de la fabrication du CLT au montage et à la conduite d'opération immobilières. Ceci juste pour dire que le recul volontaire de l'exposition de Moulinvest aux aléas des chantiers ne signifie pas en soi un incapacité des scieurs à descendre dans cette arène, une extension contre nature. 

Sous réserve, le développement de cette activité de conduite et de réalisation de chantier était la résultante du développement d'une offre de murs massifs cloués sous AT, une variante de l'offre MHM adaptée de concert avec le groupe Tanguy. A l'origine, l'idée était de commercialiser des murs comme une sorte de produit courant du bâtiment, mais ça n'a pas pris ou pas marché. 

Visiblement, l'option de se substituer au marché pour écouler des murs cloués n'a pas été concluante. Il est vrai que le contexte conjoncturel n'était pas au beau fixe. Au passage, l'approche locale de Moulinvest aurait pu se prévaloir d'un certificat Biom, et un échec de commercialisation de produits transformés en bois est aussi un échec de la chaîne de valorisation locale. A moins que Moulinvest ne se retire progressivement de la conduit de chantiers car la mayonnaise a pris, le tissu local prend maintenant le relai pour construire avec des murs cloués. En tout cas, Les Fils de Cyrille Ducret, l'autre acteur actif du cloué avec Tanguy, met bien en avant la carte de la chaîne de valorisation locale. Comme quoi en matière d'imbrication au sein de la filière construction bois, la messe n'est pas dite.  

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